Formation diplômante ou certifiante : quelles différences ?

30 septembre 2025
Ecrit par CIMES team

La formation professionnelle fait désormais partie intégrante de la carrière des actifs, notamment en termes de maintien et de développement de leurs compétences. À ce titre, elle comprend différentes formes de cursus d’apprentissage, imposant aux apprenants de choisir entre une formation diplômante, certifiante ou qualifiante. Pour un choix optimal, il est indispensable de bien comprendre ce que recouvrent ces différentes appellations. En quoi se distinguent-elles et que valent-elles aux yeux des recruteurs dans un marché de l’emploi en constante évolution ? Tentons de clarifier ces programmes d’enseignement et d’en percevoir les enjeux.

Comprendre les fondements : formation diplômante, certifiante et qualifiante

Pour choisir la formation la mieux appropriée à son projet professionnel, il est préférable d’appréhender les caractéristiques de chacune d’entre elles.

La Formation diplômante : le pilier académique et étatique

Il s’agit du tout premier contact avec l’apprentissage que les futurs actifs rencontrent au cours de leur parcours de formation, notamment par le biais de leur scolarité. En effet, la formation diplômante est commune à tous les élèves, puisqu’elle est comprise dans leur cursus de formation initiale. 

Elle est dispensée par un établissement d’éducation avant leur entrée sur le marché du travail, lequel peut être : 

  • une école (de commerce, d’ingénieur, etc.) ;
  • une université ;
  • un centre de formation (CFA pour les apprentis par exemple) ;

À l’issue du cursus, la formation diplômante est sanctionnée par un diplôme délivré par un établissement reconnu par l’État. Ce dernier valide le niveau de compétence que détient son titulaire et lui donne également accès aux concours de la fonction publique.

Les diplômes sont classés en différents niveaux selon le nombre d’années d’étude à consacrer à leur obtention : 

  • Niveau 3 = CAP (certificat d’aptitude professionnelle), ex BEP (Brevet d’études professionnelles) ;
  • Niveau 4 = Baccalauréat, BP (brevet professionnel) ;
  • Niveau 5 = DEUG, BTS (Brevet de technicien supérieur), DUT, DEUST ;
  • Niveau 6 = Licence, Licence profesionnelle, BUT, Maîtrise ;
  • Niveau 7 = Master, DEA, DESS, diplôme d’ingénieur ;
  • Niveau 8 = Doctorat, habilitation à diriger des recherches.

Les formations diplômantes se déroulent sur des périodes plus ou moins longues (au moins deux années pour un CAP) et s’organisent selon diverses modalités : en alternance, à distance, ou encore en interne. 

La formation certifiante : maîtriser des compétences spécifiques pour le marché du travail

Entre la formation diplômante et la formation certifiante, la frontière s’avère mince. En effet, toutes deux donnent lieu à la délivrance d’un titre permettant la reconnaissance des acquis. En revanche, les deux cursus ne visent pas les mêmes objectifs.

Contrairement à la formation diplômante, la formation certifiante jouit d’une reconnaissance des employeurs au sein d’une branche professionnelle en particulier. Elle dispense aux apprenants des apprentissages spécifiques au métier ciblé, ce qui la distingue de la formation diplômante et du caractère transversal de ses programmes.

La formation certifiante répond donc aux objectifs concrets d’un secteur économique donné et aux défis que celui-ci rencontre. Elle est sanctionnée par : 

Sous certaines conventions collectives, l’obtention du titre ouvre droit à un statut ou à un salaire précis. La certification est même obligatoire pour l’exercice d’une profession réglementée.

Si le titre professionnel, délivré par le Ministère de l’emploi, bénéficie d’une certaine reconnaissance de l’État, ce n’est pas forcément le cas de la certification de qualification professionnelle. Cette dernière reste néanmoins très appréciée des recruteurs du secteur concerné.

La formation qualifiante : l'agilité pour l'opérationnel

Contrairement à la formation diplômante ou certifiante, la formation qualifiante, elle, n’est sanctionnée par aucun diplôme ou aucune certification. Au mieux, elle permet à l’apprenant de se voir délivrer une attestation de fin de stage, voire, une certification d’aptitude.

La formation qualifiante s’inscrit dans une démarche de développement des compétences de l’apprenant déjà entré dans la vie active, dans le but de maintenir son employabilité ou de faire évoluer sa carrière professionnelle. Déjà expérimenté, ce dernier tire parti de la formation qualifiante comme d’un cursus complémentaire à sa formation de base.

Ce type d’apprentissage s’organise sur de courtes durées (inférieures à 1 an), le plus souvent en interne ou via un centre de formation. L’objectif de la formation qualifiante est de rendre le salarié rapidement opérationnel dans son champ de compétences actuel par le perfectionnement de ses connaissances et de son savoir-faire dans un métier donné. 

Avantages, inconvénients et publics cibles : le comparatif détaillé

Chacune de ces formations vise ses propres objectifs et toutes ne se destinent pas aux mêmes profils d’apprenant.

Formation Diplômante : un investissement sur le long terme

La formation diplômante est accessible à tous les publics, en premier lieu aux élèves dont la scolarité est en cours. Toutefois, elle peut également bénéficier aux salariés, mais requiert de leur part de mobiliser un certain nombre de ressources, notamment en termes de temps et d’argent.

En effet, les formations diplômantes s’inscrivent généralement dans un parcours d’apprentissage long, s’étendant sur une, voire plusieurs années. C’est pourquoi elles sont tout à fait appropriées dans le cadre de la formation initiale (avant l’entrée dans l’emploi).

Si la formation diplômante séduit autant les apprenants, c’est parce qu’elle présente de nombreux avantages : 

  • le titre obtenu bénéficie d’une reconnaissance l’État et des recruteurs ;
  • il facilite la voie de la reconversion ou de l’évolution professionnelle ;
  • la formation diplômante s’adresse à un large public (étudiants, salariés en reconversion, demandeur d’emploi, etc.) ;
  • elle peut, dans certains cas, être rémunérée ou être éligible au CPF ;
  • elle donne accès aux concours de la fonction publique ;
  • elle est compatible avec une VAE (validation des acquis et de l’expérience).

Rappelons néanmoins que la formation diplômante valide des connaissances théoriques et générales. Elle ne permet en rien au candidat de se montrer opérationnel à un poste précis. Celui-ci devra alors probablement passer par la voie du stage pour acquérir un minimum d’expérience.

Formation Certifiante : l'efficacité pour l'employabilité immédiate

La formation certifiante s’adresse plus particulièrement aux salariés déjà en activité qui souhaitent renforcer leur employabilité. Elle se démarque du parcours académique en ce sens que les compétences enseignées relèvent des besoins réels de la branche professionnelle. Ainsi, suivre une formation certifiante promet à l’apprenant de nombreuses perspectives d’emploi.

Celles-ci sont possibles, notamment grâce aux gages de qualité dont la formation bénéficie au travers des normes ISO, AFNOR ou encore QUALIOPI, et qui lui confèrent une meilleure reconnaissance des professionnels du secteur.

En outre, les formations certifiantes sont appréciées des travailleurs par la flexibilité des modalités de mise en œuvre des enseignements : alternance, cours du soir, à distance, en présentiel, etc.

Un seul bémol : le coût de ces cursus de formation. Bien qu’ils soient moins onéreux que les formations diplômantes, les formations certifiantes requièrent également un certain coût. La plupart sont toutefois finançables par le dispositif du compte personnel de formation (CPF).

Un autre inconvénient à ne pas négliger : la formation certifiante vise l’acquisition de compétences spécifiques, et n’a pas vocation à inclure des apprentissages transversaux.

Formation Qualifiante : s'adapter et progresser en continu

Les formations qualifiantes viennent en complément des savoirs acquis au cours d’une formation diplômante ou certifiante. Elles s’adressent aux actifs expérimentés, mais qui voient leurs compétences devenir progressivement obsolètes au fur et à mesure des avancées technologiques. Les demandeurs d’emploi sont également particulièrement ciblés par ces cursus, en vue de rendre leurs candidatures plus attrayantes auprès des employeurs.

Le principal atout de la formation qualifiante réside dans son habilité à transposer immédiatement les connaissances acquises en situation professionnelle. Les compétences nouvellement apprises ou actualisées rendent les participants immédiatement opérationnels au poste. De plus, le format court des modules est facile à implémenter dans le quotidien du travailleur (en interne ou en e-learning par exemple).

Le point faible de ce cursus se résume à l’absence de diplôme, de titre ou de certification à l’issue du programme. Par conséquent, la reconnaissance des acquis est limitée au secteur d’activité quand la convention collective le prévoit.

Modalités et Flexibilité : Choisir la meilleure approche pédagogique

Selon le cursus privilégié entre une formation diplômante, certifiante ou qualifiante, les modalités d’enseignement peuvent différer selon la portée didactique souhaitée.

Flexibilité et structure des formations diplômantes

Se former en vue d’obtenir un diplôme reconnu nécessite de s’engager dans un cursus relativement long. Ces formations diplômantes peuvent s’envisager dans le cadre : 

  • de la formation initiale post brevet des collèges ou post-bac ;
  • d’une reprise d’études après une période d’activité ;
  • d’un projet de reconversion professionnelle ;
  • d’une évolution de carrière.

Ce type d’enseignement est délivré le plus souvent en présentiel, au sein d’une université, d’un lycée ou d’un centre de formation spécialisé. Toutefois, la formation diplômante peut se montrer plus flexible et être dispensée en ligne, pour mieux s’adapter aux contraintes de l’apprenant. 

Quel que soit le canal de diffusion du contenu pédagogique, il s’agit de garder en tête que ce parcours de formation reste très académique et exige de l’étudiant une grande part d’autonomie dans ses apprentissages.

Souplesse et orientation pratique des formations certifiantes

Les formations certifiantes ciblant plutôt les professionnels, il est impératif qu’elles fassent preuve de souplesse et de flexibilité dans l’organisation des sessions. Ce cursus concentre son action sur l’acquisition des compétences pratiques d’un métier, de sorte que les participants deviennent immédiatement opérationnels. 

Sa durée ne peut donc pas s’étendre sur des périodes comparables à celles des formations diplômantes, et doit s’adapter au quotidien des salariés en poste. Pour autant, compte tenu de l’enjeu pour ces derniers, il convient de prévoir un engagement de quelques semaines à quelques mois (moins d’un an) pour que le parcours de formation produise l’effet escompté.

La transmission des savoir-faire s’effectue selon différentes modalités, et peut comprendre : 

  • quelques cours théoriques ;
  • des mises en pratique ;
  • du tutorat.

Selon la phase d’avancement de la formation, celle-ci peut être dispensée en partie à distance, mais l’essentiel s’effectue en présentiel pour une meilleure assimilation des gestes professionnels.

Adaptabilité des formations qualifiantes

Ce type de cursus compte parmi les plus adaptables. Pour cause, les formations qualifiantes interviennent comme un complément de formation pour le collaborateur au cours de sa carrière. Celui-ci dispose déjà d’une solide connaissance métier, mais doit l’affiner pour mieux évoluer.

À ce stade, l’apprenant n’envisage pas d’interrompre momentanément son activité pour se former. C’est au responsable formation qu’il incombe d’intégrer les modules pédagogiques dans le quotidien de l’employé afin de lui permettre de concilier la mission qu’il occupe au sein de l’entreprise avec le développement de ses compétences.

C’est pourquoi l’action de formation se veut flexible et de courte durée : quelques heures à quelques jours selon la compétence visée. Elle peut se dérouler en interne, sous la forme de modules e-learning et de mise en pratique en milieu professionnel (en entreprise ou en centre de formation).

Faire le bon choix : quel parcours pour votre projet professionnel ?

Nous l’avons vu, ces 3 types de formation ne répondent pas aux mêmes besoins. C’est pourquoi il convient de définir en amont les objectifs visés pour son parcours de formation avant de se diriger vers une formation diplômante, certifiante ou qualifiante.

Critères de décision pour votre formation

Afin de choisir le parcours d’apprentissage le plus pertinent, il est nécessaire pour le stagiaire de faire état de sa situation actuelle et du but fixé. Après avoir identifié ses besoins en formation et ses aspirations professionnelles, certaines questions se posent : 

  • De quelle disponibilité dispose-t-il pour suivre ses modules de formation ?
  • À quelle fin envisage-t-il de se former (reconversion professionnelle, évolution de son poste, approfondissement des acquis, découverte d’un nouveau domaine de compétences, etc.) ?
  • Comment financer cette formation (dispositif CPF, fonds propres, France travail, etc.) et quel budget lui allouer ?
  • La formation visée est-elle reconnue et l’obtention d’un titre est-elle requise pour atteindre les objectifs professionnels fixés ?
  • Quelles sont les modalités de suivi de la formation (présentiel, à distance, l’utilisation d’outils TMS/LMS, etc.) et sont-elles compatibles avec son emploi du temps ?
  • Le participant correspond-il au public ciblé par ce type de formation ?
  • À quel niveau d’autonomie est-il prêt à s’exposer pour ses apprentissages (besoin de tutorat, d’accompagnement, etc.) ?

Enfin, il est un critère à ne pas négliger : les finances. L’apprenant a-t-il besoin d’être rémunéré ou indemnisé pendant l’action de formation ou peut-il se permettre de rester sans salaire sur une période donnée ? La réponse à cette question peut alors amener le stagiaire à délaisser la formation diplômante au profit d’une certifiante ou qualifiante, où le maintien de la rémunération est possible. 

Le rôle des outils de gestion de la formation (TMS) pour les entreprises

Selon les typologies de cursus à dispenser, l’enjeu n’est pas le même pour les entreprises en termes d’organisation et de gestion. C’est notamment le cas des grandes structures multi-sites. 

Pour les aider à répondre à leurs obligations légales quant à la formation professionnelle, ces organisations ont souvent tout intérêt de se doter d’un TMS (Training Management System). Ce système de gestion de la formation vise à faciliter la mise en œuvre du plan de développement des compétences au sein des entreprises. Son interface fluide et les fonctionnalités dont il dispose soutiennent l’action des chargés de formation, en : 

  • organisant les parcours d’apprentissage des participants ;
  • automatisant les tâches administratives présentant une faible valeur ;
  • facilitant la planification, la réservation de salles, le suivi budgétaire ;
  • proposant une fonction analytique pour favoriser une prise de décision rapide et efficace ;
  • etc.

L’outil TMS est incontournable pour les entreprises d’envergure, amenées à embaucher régulièrement, à gérer la mobilité de ses collaborateurs ou encore celles dont le secteur d’activité évolue perpétuellement.

Pour résumer, il existe autant de parcours d’apprentissage que de plans de carrière professionnelle. C’est pourquoi il peut sembler difficile de se positionner en faveur d’une formation diplômante ou certifiante. Quid des formations qualifiantes ? Bien que celles-ci ne délivrent aucun titre, elles occupent néanmoins une place majeure dans une politique de formation considérant l’amélioration des compétences des salariés comme le principal levier d’un savoir-faire de pointe. 

Besoin d’un accompagnement dans l’élaboration de votre plan de formation ? Exposez votre projet aux équipes du Groupe Cimes. Celles-ci sauront vous écouter et vous guider au mieux dans les méandres de la formation professionnelle.

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