Chiffres clés de la formation professionnelle 2021 en France

CIMES teamGroupe Cimes

Depuis les lois de 2014 et 2018, le marché de la formation professionnelle a explosé en France. Le constat n’étonne pas, tant on sait que le sujet représente un enjeu crucial pour l’économie et le bon fonctionnement du pays.

La formation professionnelle répond en effet à des besoins sociaux : maintien de l’employabilité des salariés, amélioration de la QVT et adaptation aux évolutions de l’entreprise. Mais elle correspond aussi à des enjeux plus économiques : compétitivité des collaborateurs, recrutement durant la guerre des talents, pénurie de certaines compétences, etc.

Ce sujet occupe une place centrale pour les performances et la pérennité des entreprises françaises. L’upskilling, le reskilling, la création d’un CFA ou l’embauche massive d’alternants font partie des solutions permettant de faire face aux problématiques actuelles et futures.

Si vous êtes DRH, vous avez sans doute déjà expérimenté cette situation. Mais connaissez-vous les chiffres clés de la formation professionnelle en France ? En voici quelques-uns.

Un marché en essor constant depuis 2018

Quelques données sur ce marché en croissance

Depuis l’adoption de la loi "Avenir professionnel" en 2018, pas moins de 2000 nouveaux CFA ont vu le jour, dont 111 sont des CFA d’entreprises. Des géants tels que La Poste, Engie et Orange figurent parmi ces pionniers, et d’autres entreprises ambitieuses suivent cette voie en se faisant accompagner par des experts pour concrétiser leurs projets.

Le nombre d’apprentis a également connu une croissance significative, passant de 980 000 en 2019 à 2 000 000 à la fin de l’année 2022.

En 2021, on recensait pas moins de 78 600 organismes de formation.

Enfin, le marché du CPF (Compte personnel de formation) était estimé à 2,6 milliards d’euros en 2022, avec 1,73 million de dossiers acceptés.

Bilan : Ces données témoignent d’un succès quantitatif impressionnant et présagent d’une croissance continue pour les années à venir. De plus en plus d’entreprises s’engagent dans la création de CFA, et les budgets alloués à la formation professionnelle ne cessent d’évoluer pour les soutenir.

Un essor à mettre en perspective avec plusieurs problématiques (déficit, fraude)

Cette remarquable dynamique de croissance dans le domaine de la formation professionnelle n’est pas sans soulever certaines problématiques, notamment en ce qui concerne le financement et la fraude.

En effet, le déficit de France Compétences s’est progressivement creusé avec l’essor de l’alternance et la montée en charge du CPF, atteignant un cumul de 11 milliards d’euros depuis sa création (évalué à 2,2 milliards d’euros en 2022 et budgété à 2,1 milliards d’euros en 2023). Parallèlement, le CPF implique un coût substantiel, et certaines formations sont parfois critiquées pour leur déconnexion avec les besoins réels de l’économie, voire soupçonnées de fraudes. En 2021, le préjudice estimé de la fraude au CPF s’élevait à 43 millions d’euros.

Face à cette situation préoccupante et ces dérives, des mesures ont été prises. Les critères d’éligibilité des certifications se sont resserrés drastiquement. On observe aujourd’hui une baisse de 43 % des certifications éligibles, avec un pic à 71 % pour celles incluses dans le Répertoire spécifique. Par ailleurs, il est envisagé d’instaurer un projet de "reste à charge" pour les entreprises (un reste à charge dont la valeur oscillerait entre 20 et 30 % du coût total de la formation, tout de même !).

Ainsi, l’avenir des financements se révèle de plus en plus contraignant pour faire face au déficit d’une part, et à la fraude ou aux formations inefficaces d’autre part. Il est plus que jamais crucial pour les entreprises de créer des plans de formation parfaitement adaptés aux réalités et besoins du marché, afin de répondre aux enjeux de sécurisation des financements. Dans cette optique, solliciter l’expertise d’un professionnel peut s’avérer une excellente solution afin d’accompagner les sociétés en vue d’un bon montage et du suivi des dossiers de formation.

Une répartition attendue entre les bénéficiaires des financements

Tous les publics ont profité de ces dépenses en 2021 :

  • Les jeunes ont bénéficié de 11,2 milliards d’euros (soit +54 % par rapport à 2020), principalement via l’apprentissage. Cela représente 40 % de la dépense globale. Sans une expertise fine, le reste à charge des entreprises risque bien d’augmenter sur les contrats d’alternance. Il sera intéressant de se rapprocher de spécialistes de la législation en vigueur pour optimiser les budgets ;
  • Les demandeurs d’emploi ont, quant à eux, reçu 9,2 milliards d’euros (soit +23 % par rapport à 2020), assurés surtout par Pôle emploi et la Caisse des Dépôts et Consignations (pour 4,6 milliards d’euros), ainsi que par les Régions (pour 1,9 milliard d’euros).
  • Enfin, les actifs du secteur privé ont reçu 6,6 milliards d’euros (soit +34 % par rapport à 2020), dont 2,8 milliards d’euros de dépenses intermédiées.

Sans surprise, ce sont les jeunes et les demandeurs d’emploi qui représentent la plus grande part des apprenants bénéficiant de financements pour leur formation. Cependant, les actifs du secteur privé ne doivent pas être ignorés.

Une hausse globale des dépenses chez les acteurs de la formation professionnelle

Globalement, nous avons pu observer une hausse significative des dépenses chez les acteurs de la formation professionnelle. Voici quelques chiffres sur le sujet :

  • Plus de 2,1 millions de dossiers de Mon Compte Formation (MCF) ont été validés en 2021 ;
  • Les OPCO ont financé à hauteur de 9,3 milliards d’euros en 2021 (soit +21% par rapport à 2020) ;
  • L’État, quant à lui, a alloué 7,4 milliards d’euros (soit +69 % par rapport à 2020) grâce à une aide exceptionnelle à l’apprentissage, représentant ainsi 26% des dépenses totales ;
  • De son côté, Pôle Emploi a contribué à hauteur de 3,9 milliards d’euros (soit +23% par rapport à 2020) ;
  • Les Régions ont dépensé 3,5 milliards d’euros (soit +8 % par rapport à 2020), soit 12% du total ;
  • Les organismes chargés d’une mission de service public ont investi 2,3 milliards d’euros, soit une multiplication de 2,8 par rapport à 2020 ;
  • Enfin, les ménages ont participé à hauteur de 1,8 milliard d’euros (soit +14% par rapport à 2020), représentant ainsi 7% de la dépense totale.

Les faits sont là : les financements publics s’intensifient nettement. Cependant, l’État souhaite mieux contrôler ces dépenses à l’avenir. Sécuriser au maximum les financements des formations est un enjeu majeur pour les entreprises qui désirent optimiser leur budget formation. La législation évoluant régulièrement, il n’est pas vain de faire appel à un expert pour se conformer aux évolutions.

Les acteurs de la formation : majoritairement privés ?

Avec 78 600 organismes de formation en 2021, les entreprises ont intérêt à faire appel à un expert du secteur. Entre les diverses tarifications, les méthodes pédagogiques et les sésames qui diffèrent, trouver un conseiller s’avère quasi indispensable.

Quels organismes faut-il choisir pour son plan de formation ? Pour quels besoins ? Quels sont les outils pédagogiques qui offrent le plus de résultats dans votre secteur ? Comment bénéficier des meilleurs tarifs ? Quels sont les leviers de négociation possibles ? Comment s’assurer de la qualité ? Comment optimiser l’accès aux financements ? Une entreprise spécialisée dans l’externalisation de la formation professionnelle saura répondre à toutes ces questions et bien plus encore.

Quelques chiffres sur le sujet des acteurs privés de la formation :

En 2021, le chiffre d’affaires général des organismes de formation représentait 23,5 milliards d’euros (soit +6,5% par rapport à 2020). Cette même année, on dénombrait la formation de 30 millions de stagiaires ! Sans étonnement, le secteur privé y est majoritairement représenté puisqu’il compte pour :

  • 98% des organismes de formation
  • 80% du chiffre d’affaires global
  • 88% des stagiaires formés (soit 26,3 millions tout de même !)

Le FNE-Formation : former plutôt que licencier

Après sa simplification pour faire face à la crise sanitaire, le FNE-Formation a bénéficié d’une prolongation des aides de l’État.

Les dépenses ont atteint 958 millions d’euros : 388 M€ au titre du plan de relance en 2021 et 570 M€ au titre du plan de réduction des tensions de recrutement en 2021 et 2022. Le budget de l’année 2023 — pour laquelle le plan a été reconduit — est de 300 millions d’euros.

Depuis le lancement du FNE-Formation, qui visait à protéger massivement l’employabilité des salariés dans un monde secoué, 378 237 parcours de formation ont été dispensés dans 39 848 entreprises bénéficiaires. Le budget moyen par salarié s’est chiffré à 1 237 € pour une durée moyenne de 33,8 heures. Le secteur du commerce est le premier en nombre de salariés formés.

Si ce dispositif de financement a été simplifié, il reste cependant assez complexe, suffisamment pour que beaucoup d’entreprises décident de faire appel à un expert pour les accompagner ou même piloter ce sujet.

Un marché qui évolue vite et qui demande de s’adapter

Si l’essor est évident, on ne peut occulter le durcissement des règles fixées pour l’obtention des aides et financements. Pour toutes les entreprises concernées par ces sujets, l’enjeu est limpide : il faut se mettre à jour et disposer des ressources nécessaires pour optimiser les plans de formation. Pourquoi ne pas envisager la création de son propre CFA d'entreprise.

Au regard des chiffres, on constate que la formation professionnelle est un pilier pour l’économie et le développement des entreprises. Avec une croissance continue depuis 2018, l’émergence d’une centaine de CFA d’entreprise et l’augmentation des dépenses, le secteur témoigne d’une dynamique positive. Des défis existent cependant, tels que la gestion des dépenses, la lutte contre la fraude et le besoin d’optimiser les plans de formation. Face à cette évolution rapide et ces mouvances, s’entourer d’experts en formation professionnelle s’avère primordial.

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